resizeofcarolineC’est bizarre que je ne vous ai jamais raconté comment je suis tombée dans le JDR (de mon plein gré, hein). Bref, je vais le faire.

 

Beaucoup de mes amis rôlistes ont commencé lorsqu’ils étaient adolescents, au lycée ou au collège. Et les rôlistes filles, le sont souvent parce que leurs copains le sont (je n’ai jamais rencontré de rôliste fille qui le soit indépendamment de son mec, quand il y’a une fille à la table, en général, il y’a le pack couple au complet). Mon cas n’est pas très différent en fait. J’ai commencé parce que mon mec l’était, un soir où une partie a été improvisée (c’est un « Call of Cthulhu »). J’ai trouvé ça fun, mais sans plus et j’ai eu ensuite l’occasion de faire une ou deux parties et ça s’est arrêté là. J’avais 21 ans. Avec le recul, je peux vous dire que c’était vraiment super nul (option pourrissage de partie et gros délires débiles) mais j’avais trouvé ça super super fun, même si on n’a jamais fini un scénario, et j’étais prête à recommencer dès que j’aurais l’occasion. Elle est venue, trois ans plus tard complètement par hasard.

 

Je tchattais un peu à l’époque et parmi les « réguliers » du salon sur lequel je trainais, j’ai rencontré celle que je vais appeler Dragon Rouge avec qui j’ai rapidement sympathisé si bien qu’on a fini par se rencontrer (j’aime les rencontres virtuelles qui se finissent en rencontres IRL). Dragon Rouge habitait la même ville que moi et était mariée (et elle l’est toujours hein) au Chevelu (oui bon, voilà quoi) qui était rôliste et avait crée son propre jeu (dont je vous reparlerais si j’ai l’autorisation vu qu’une partie est prévue bientôt). Il m’a proposé de jouer et, chose hallucinante, je ne sais pas s’il a senti un potentiel quelconque chez moi, mais il m’a autorisé à jouer une catégorie rare de personnage (c'est-à-dire que dans son univers, il y a un très faible de pourcentage de ce type de personnage, il n’en autorise que très peu à sa table) demandant une bonne dose de subtilité et de délicatesse. Avec le recul, je peux vous dire que j’ai été vraiment mauvaise à la première partie (trop en retrait, défaut que je garde plus ou moins quand je prend un personnage en main), mais ça a été un vrai déclic. Un vrai de vrai. Je trouvais ça fabuleux. Une vraie révélation ! Pouvoir être le co-auteur d’un roman dont j’aurais en vrai les sensations dans mon petit cerveau de rêveuse invétérée. Et je me suis améliorée.  J’ai aussi intégré le groupe d’Earthdawn.

 

Je ne vais pas vous mentir, j’ai eu ma période « gros délires à la table », au point que le Chevelu refusait que je m’assoie à côté de Nano-A.  Et puis, un jour que je trainais dans mon café habituel (disparu depuis), racontant ma dernière partie au serveur (qui s’en foutait, il faut bien le dire), j’ai été abordée par Sa Luminescence. J’ai intégré son appartement et sa vie bien avant d’intégrer sa table. J’admets que sa façon de jouer, très sérieuse, pleine de tragédie m’a d’abord un peu rebutée. Mais, il insistait pour que je joue avec lui, alors, un jour que j’ai cédé et j’ai rejoint la  campagne Vampire en cours, un Viennes by Night. Et j’ai enchainé les campagnes, encourageant Sa Luminescence à tester d’autres choses (rien de plus beau pour une passionnée comme moi d’avoir un amoureux qui se lance dans l’écriture d’une campagne pour vous faire plaisir. Ca fait 6 ans que je joue régulièrement à présent, et je ne me lasse pas. Je garde rarement un vrai mauvais souvenir d’une partie (même quand j’en sors un peu blasée, après coup, je suis toujours enchantée de ce qu’on a fait) et j’ai progressé, beaucoup, je crois, même si on peut, bien sûr, toujours s’améliorer. J’étais très fière lorsque Ginkoko (qui fut un de mes premiers mentors rôlistiques avec le Chevelu) m’a fait récemment remarqué que je suis devenu une des joueuses les plus expérimentée de sa table (faut dire que je suis celle du groupe Earthdawn qui joue le plus et expérimente le plus de jeux différents).

 

J’ai l’air de venter de mes qualités de joueuse, mais ça n’est pas le cas. Comme toute personne passionnée par une activité, j’essaie de progresser et je suis toujours heureuse d’entendre un joueur plus expérimenté me faire remarquer que je me suis améliorée. Bien sûr, je ne pense pas qu’on puisse devenir « virtuose » dans cette activité, mais apprendre à maîtriser certaines choses, les appliquer, c’est toujours bon à prendre. De fait, j’ai appris à m’exprimer plus facilement à la table. Etrangement, quand je dois parler pour dire quelque chose d’important, j’ai toujours peur de ne pas savoir quoi dire mais les mots finissent par venir tous seuls.

 

Je peux juste terminer en disant que j’espère encore jouer longtemps et faire plein de jolis petits personnages !

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