http://4.bp.blogspot.com/-JVBcYATRsCo/T1_CnMxCTgI/AAAAAAAAABo/bQMnPV8tFv4/s400/dame+heloise.jpgAlors que nous nous allons bientôt jouer le deuxième épisode de cette campagne, je vais essayer de vous donner une idée du premier (si vous voulez lire le scénario, il se trouve sur le blog de Sa Luminescence dont j'ai donné le lien dans mon article précédent). Parce que, oui, figurez-vous que cette fois-ci, notre divin MJ s'est fendu d'écrire un scénario, en entier (20 pages), parce que, normalement, il passe une semaine à bosser sur ses PNJ, ses lieux, nous donne une situation de base et démerdez-vous, les mecs (oui, j'ai parfaitement conscience d'être une fille, ceci est un "mecs" générique). Notre mission à nous, ça a été de mettre par ecrit le ressenti de nos personnages (ce qui est, je vous le concède, un poil plus agréable que de se taper un résumé) que vous pouvez lire avec le scénario.

 

C'était ce que j'appelle dans mon petit cerveau malade un "scénario-lien", c'est-à dire qui a pour but (entre autre) de lier deux campagnes et de nous rappeler une cohérence du monde dans lequel il se joue. C'est essentiel quand on joue à Glorantha une deuxième fois parce que,à mon sens il y'a plusieurs jeux dans le jeu. Si vous voulez une idée précise, c'est un peu comme si, dans un même univers, vous aviez, d'un côté "Rome" et d'un autre "Trône de Fer" (je caricature, hein? Les choses sont beaucoup plus cohérentes que ça). Evidemment, consciemment ou non, vu que nous jouons dans univers médiéval (enfin, "médiévisant" si je peux me permettre ce mot qui n'existe pas), nous mettons beaucoup de "Trône de Fer" là-dedans (nous sommes tous les quatre fans de la série, j'ai lu les bouquins, Sa Luminescence en a lu une partie, Manitou s'y met et Le Marquis a lu des wikis, oui, je sais, ne dis rien...).

 

Que dire de ce scénario? Déjà, il met en place la situation future (un royaume sanguinaire qui menace Loskalm, des moyens potentiels pour le contrer, mais au risque de détruire la base "idéologique" de Loskalm). C'est assez classique (tout du moins, à cette table), dans le sens où une campagne solide (en format série, comme toujours), ne peut se passer de positionner l'action et les personnages bien qu'Herowars soit bien moins psycholgique que des tas d'autres choses. Ici, pas de contemplation ou de longues discussions (encore qu'on en est bien capables). Pas de longue minute à s'appensantir sur les souffrances de chacun (d'ailleurs, comme vous l'avez peut-être lu sur le blog de la campagne, les backgrounds sont concis et ne se focalisent pas sur de lourds secrets ou des passés douloureux). Les personnages, comme les précédents, sont appelés à être des Héros, par là, j'entends des êtres capables, par leur volonté, de surmonter la souffrance ou de la sublimer pour accomplir un destin qui les dépasse (comme Ulysse ou Thésée). En ça, je vois la figure du PNJ dont je vais vous parler ci-dessous comme un échec (la tragédie ayant pris le dessus sur l'héroïsme).

 

Donc, liaison entre les deux campagnes, disais-je. Je m'explique. Dans la campagne précédente, nous "avions" un joueur (qui a quitté la table plus tard), dont le personnage avait quitté Loskalm dans de tristes circonstances (il avait tué sa femme et son frère qu'il avait surpris ensemble). Ce personnage, devenu PNJ avait été tué, lors d'un affrontement, par le personnage lunaire  (issu du peuple conquérant adorateur de la Lune Rouge) de Manitou. Il s'agissait évidemment d'un concours de circonstance (mauvais jets de dés) mais, ici, esthétiquement, on peut envisager la chose comme l'idée d'une tragédie (affrontement, trahison, etc...) qui reprends le dessus, car, dans son essence même, le personnage avait un fond tragique dont il était impossible de se défaire. Pour en revenir au premier scénario, il s'agit du fondement tragique de l'histoire de ce PNJ et de son départ de Loskalm vers ce qui constitura son histoire et amènera sa mort. Il permet, de plus, aux nouveaux personnages de se positionner tout de suite vis à vis du monde dans lequel ils évoluent car tuer sa femme et son frère, même dans un élan de rage et de désespoir, n'est pas chevaleresque. Or, les trois protagonistes sont des chevaliers ou aspirants chevaliers. Ici, il s'agit de confronter réalité et "utopie" (aka perfecion d'un monde déjà posé comme artificiel car celui qui en a posé les bases doutait lui-même du bien fondé de la chose, fait que les personnages apprennent dans une lettre quelques heures avant le drame), qui est, à mon sens, le symbôle de choix ultérieurs. 

 

A bientôt.

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